Le temple de Lufrei, situé dans une vallée près de la confluence de deux petites rivières, était jadis à la tête d'un petit institut monastique féminin dont il n'existe plus aucune trace.

L'Église, sécularisée en 1455, s'inscrit dans l'art roman de "resistência" [résistance], comme en témoigne le caractère vernaculaire et populaire que ce style avait parmi les communautés rurales du nord du Portugal.

Dépourvue de décor sculpté, l'Église est éclairée par des ouvertures étroites, positionnées à des points-clé de l'édifice. Les modillons de profil quadrangulaire et l'aménagement des portails témoignent de son exécution tardive. L'intérieur a été profondément modifié pendant l'époque moderne.

On met l'accent sur le retable principal [maître-autel], de nature maniériste, où sont conservées les peintures "peintes à l'ancienne", comme les décrit le mémorialiste Craesbeeck, en 1726. Les deux retables [autels] de la nef sont également de cette période.

Cependant, ce qui suscite le plus de curiosité, ce sont les peintures murales cachées sous le lit de plâtre qui recouvre toute l'Église, avec certaines traces déjà visibles au niveau du sanctuaire et de la nef.