Pont en pierre sur la rivière Ovelha, soutenu par quatre arcs en plein cintre avec des dimensions inégales, sur lesquels repose un tablier légèrement surélevé au-dessus du plus grand arc. Les piliers sont protégés en amont par des arrière-becs pointus et en aval par des contreforts.

À l'entrée du Pont, sur la rive gauche, une croix marque probablement la date (1630) de la construction ou reconstruction du Pont, l'héritière d'une traversée médiévale qui assurait le passage de la circulation entre Amarante et Vila Real.

Il s'agissait du chemin conduisant à la "beetria" d'Ovelha do Marão, l'une des rares agglomérations qui existaient jadis au Portugal où les résidents choisissaient le seigneur qui devait les gouverner.

Près du Pont, le pilori rappelle l'autonomie, d'abord de cette "beetria", puis du "territoire" et de la municipalité qui, au XVIe siècle, est devenue patrimoine des rois du Portugal.

Les troupes françaises du maréchal Soult sont passées par ici lorsqu'elles ont pris Amarante le 3 mai 1809.

Étant l'un des deux lieux de passage entre Amarante et Trás-os-Montes, le Pont de Fundo de Rua (ou Pont d'Aboadela) a évidemment été mentionné dans les œuvres littéraires de Camilo Castelo Branco qui est passé par ce Pont à plusieurs reprises.