Même si certaines sources attestent de l'existence, au XIIe siècle, de deux temples à Tabuado, l'un dédié à Sainte-Marie et l'autre au Sauveur, celui-ci semble s'être imposé comme patron titulaire.

Cependant, l'Église semble avoir été fondée mi-XIIIe siècle, en raison de la rosace protogothique sur la façade principale et d'autres éléments décoratifs du bâtiment.

Le portail principal se distingue par sa qualité : un tympan soutenu par des corbeaux [pierres saillantes de support] en forme de têtes de bovins (comme au Monastère de Paço de Sousa, Penafiel) et des chapiteaux sculptés de motifs végétaux. Les perles sont également présentes, un motif très utilisé par l'art roman des bassins de Tâmega et Sousa.

Le beffroi s'impose comme une tour de défense.

Dans le corps de la nef, et au niveau de la croisée du transept, deux contreforts persistent et accentuent le volume de l'Église.

À l'intérieur, l'art roman est surtout présent dans son arc triomphal, dont les archivoltes reposent sur deux colonnes, les impostes étant décorées de dents de scie et de cercles enchaînés. Ses chapiteaux témoignent déjà d'un aménagement contemporain.

À son tour, la peinture murale du XVIe siècle est vibrante et recouvre le mur du fond du sanctuaire, représentant le Christ juge, flanqué de Saint-Jean-Baptiste et de Saint Jacques le Majeur.